Leipzig ou l’art au coeur d’un séjour culturel

Collaboration commerciale non rémunérée. Invitation

Connaissez-vous Leipzig, en Allemagne ? Ça vaut le détour !

université leipzig

Avril 2022, je m’envole pour la première fois en Allemagne, direction Leipzig, une ville dont, je vous avoue, je n’avais jamais entendu parler...

Lorsque je parlais de Leipzig autour de moi, la réponse la plus évidente était : “Oui, je connais, ils ont une grande équipe de foot.”

Ah…

Je ne suis pas amateur de football donc forcément…

C’est donc l’esprit totalement libre que je pars à la découverte de cette ville, heureux de découvrir enfin l’Allemagne !

En effet, l’équipe de football y est réputée, à en croire les embouteillages provoqués par un match contre l’Atalanta de Bergame, un soir où j’y étais.

Toutefois, Leipzig est considérée comme la nouvelle Berlin, totalement branchée !

C’est une ville dynamique, très jeune avec une moyenne d’âge de 41 ans contre presque 50 ans, dans le reste du pays. Ce fait est notamment dû à la présence de 30 000 étudiants répartis entre l’université et 6 écoles supérieures dont celles de musique et de théâtre.

En effet, j’ai été agréablement surpris de découvrir une ville de culture sous toutes ses formes : musique, art, architecture… Nous parlons autant de la haute culture avec un opéra, un orchestre, l’héritage de Jean-Sébastien Bach que de scènes off avec diverses manifestations culturelles. 

Tout cela me plait énormément et je vous emmène donc en voyage culturel, à travers l’art sous toutes ses formes…

Musique, Maestro !

Leipzig, ville de musique

Je commence avec la musique puisqu’il s’agit de l’art le plus représenté à Leipzig, notamment à travers l’héritage de Jean-Sébastien Bach dont la tombe est située au sein de l’église Saint-Thomas de la ville, déjà un monument qui héberge le plus grand orgue de la Sax. 

Nous avons eu l’occasion de visiter le musée consacré au musicien. Visuel et sonore, le lieu se veut moderne avec des expositions originales, très ludiques et participatives comme lorsque l’on doit approcher notre oreille de longs tubes pour entendre ses symphonies. 

Félix Mendelssohn

Toutefois, le musée qui m’a le plus marqué est celui dédié à Félix Mendelssohn, érigé dans la dernière demeure privée du musicien, dans laquelle il a vécu et où il est mort… Son 5ème enfant y est né.

Mais qui est donc Félix Mendelssohn !? 

Croyez-moi, vous le connaissez tous…

Oui, vous connaissez tous son œuvre. 

Félix Mendelssohn est le compositeur de la marche nuptiale, que l’on entend donc à tous les mariages. 

Vous voyez, je vous l’avais dit que vous le connaissiez ! 

De son vivant, c’était le compositeur le plus célèbre d’Europe. Lors de son décès, à 38 ans, les habitants, choqués, voulaient lui offrir un enterrement majestueux. Toutefois, selon ses volontés, il souhaitait être enterré à Berlin, auprès de sa famille. Les habitants ont donc arrêté le train en chemin pour un dernier hommage, c’est dire sa popularité !

Alors pourquoi personne ne le connaît ? 

Sa notoriété s’est perdue au fil du temps..

En effet, à l’arrivée des nazis, ces derniers ont considéré qu’il s’agissait d’un compositeur de confession juive sans intérêt, avec une musique sans singularité. C’était donc interdit de jouer sa musique en Allemagne, pendant le régime nazi. Tristement, cela a suffi pour changer la vision des habitants sur son œuvre.

Il y a bien eu une revalorisation par la suite mais le mal était fait. Les nazis ont entaché durablement son héritage alors qu’il était considéré, à l’époque, comme un génie, tel un nouveau Mozart. 

Au musée, lors d’une visite guidée, sur demande, on évolue dans les différentes pièces de sa maison où l’on y retrouve le mobilier d’origine.

L’ancienne cuisine est dédiée à ses voyages, représentés sur l’art de la table; des qui lui ont inspiré certaines de ses œuvres dont sa symphonie italienne, composée à Rome. Sa chambre est consacrée à ses aquarelles, majoritairement reconstituées, exceptées celles sous verre, qu’il a notamment dessinées en Suisse, où il s’est réfugié après la mort de sa sœur, quelques mois avant la sienne. Il faisait beaucoup de dessins pour décrire la vue de sa fenêtre à sa famille, par exemple…

Au 2nd étage, l’exposition dédiée à Fanny, sa sœur, a été ouverte en 2017.

Leur père refusait qu’elle fasse un métier de la musique puisque c’était une fille de bonne famille et, en tant que tel, on ne travaille pas, on se veut épouse et mère. À la mort du père, Félix ne l’a pas autorisée non plus car il était d’accord avec son père. C’est donc son mari qui l’a encouragée. Elle a publié ses œuvres sous son nom, pour la première fois, en 1846 soit 1 an seulement avant sa mort… Jusqu’alors, elle publiait sous le nom de son frère pour tâter le terrain. Une fois avoir eu le courage de publier en son nom, elle a été reconnue comme une compositrice de talent et son frère a accepté sa vocation. 

Le musée ressuscite ce personnage féminin.

On passe par l’escalier authentique de la maison d’époque pour découvrir des pièces animées par son oeuvre en léger fond sonore et qui représentent une saison pour chaque aspect de sa vie : l’automne pour ses correspondances avec sa famille, l’hiver pour son enfance, le printemps pour son histoire d’amour avec son mari et enfin l’été pour ses voyages, notamment en Italie, pays qu’elle souhaitait à tout prix découvrir. Elle a, d’ailleurs, eu du mal à le quitter, ce qui a inspiré son œuvre, “L’adieu à Rome”, que l’on a eu la chance d’entendre au piano…

Oui, car lors de cette visite privée, nous avons eu l’immense chance d’assister à un concert privé de la pianiste Eva Sperl, assise au même endroit où Félix faisait ses concerts de famille, avec des recompositions des chaises originales et un sol authentique. 

Tous les dimanches, à 11h du matin, le musée propose des concerts jusqu’à 60 personnes, avec des musiciens originaires du monde entier. Ils ne jouent pas uniquement du Mendelssohn ni uniquement du piano… Il y a également des soirées lectures et débats pour pousser l’activité culturelle. 

Félix Mendelssohn Leipzig

Pour finir sur la vie de Mendelssohn, à 26 ans, il devient le plus jeune chef d’orchestre du Gewandhaus, mythique salle de concert de Leipzig.

À ce jour, ce titre lui revient toujours.

À l’époque, il révolutionne la musique qui y est jouée et va notamment proposer du Bach qui avait été oublié. C’était la première fois qu’un concert hommage était joué depuis la mort du célèbre compositeur. Et c’était un triomphé à tel point qu’il a été rejoué plusieurs fois. Bach lui doit sa notoriété à titre posthume, à Leipzig. 

Mendelssohn va améliorer la qualité musicale du lieu, imposer de ne pas venir saoul aux répétitions, améliorer leurs conditions de travail... C’était l’âge d’or du Gewandhaus ! 

Et je vous en parle car la veille au soir, avant la visite du musée de Mendelssohn, nous avons assisté à un concert, dit “Grand Concert”, sur l'œuvre de Richard Strauss avec l’Orchestre symphonique du Gewandhaus et le chef d’orchestre Andris Nelsons.

Je n’ai pas eu le droit d’immortaliser ce moment en photo ou vidéo et forcément, bien qu’un peu long lorsque l’on n’est pas de grands amateurs de ce type de musique, c’était à voir et cela reste un bon souvenir. 

Sachez que tous les ans, au mois de Novembre, Leipzig accueille un festival dédié à la période de la mort de Mendelssohn, avec notamment des concerts au Gewandhaus.

Notons que je trouve que les musées de Leipzig dédiés aux musiciens, présentent leur exposition de façon très créative, avec de l'interactivité, comme dans l’Effektorium de Mendelssohn, une salle complètement immersive où on peut s’essayer au métier de chef d’orchestre.

Dernier acte de l’hommage de Leipzig à la musique, lors de vos balades, repérez donc ces marques au sol, éparpillées dans la ville, qui indiquent le parcours à suivre. Sortez votre application dédiée pour écouter les musiques des plus grands compositeurs originaires de la ville…

C’est dire l’importance que la ville accorde à cet art ! 

Leipzig, ville de spectacle vivant

Opéra Leipzig

Lorsqu’on lie la musique à la danse et au théâtre, bienvenue à l’Opéra de Leipzig, 3ème plus grande scène d’Europe, en face du Gewandhaus, que j’ai eu le plaisir de découvrir en visite privée et guidée. 

Cet établissement était un opéra bourgeois qui a complètement été détruit pendant la guerre. Seul le buste de Wagner, né à Leipzig, a survécu. On le voit sur des photos au milieu d’un champ de ruines. Et il est exposé dans cette nouvelle mouture appartenant à la ville, désormais un opéra du peuple, inauguré en 1960.

L’architecture du bâtiment est sublime, avec son escalier majestueux, ses couleurs noir, blanc, or et où les matériaux neutres cotoient les plus nobles comme ces carreaux fabriqués à la main, en porcelaine de Meissen. 

La visite se poursuit dans les loges, plutôt sommaires, comparé au reste du bâtiment, pour loger tout le monde à la même enseigne : les artistes locaux et les vedettes internationales, rapport à l’opéra populaire.

650 employés travaillent pour l’opéra ainsi que pour tous les autres théâtres de la ville. 182 musiciens se produisent à l’Opéra ainsi qu’au Gewandhaus et à l’église Saint Thomas, en tant qu’accompagnateurs des enfants de cœur. 

Trésor de l’Opéra, on a pu découvrir une salle stockant 6 000 costumes sur deux étages, conservés tant qu’ils ne sont pas sûrs que la représentation ne sera plus effectuée. Ensuite, dans une démarche éco-responsable, soit ils les vendent, soit ils les utilisent pour créer de nouvelles pièces. 

L’Opéra de Leipzig organise parmi les plus grands événements musicaux tels que la représentation des 13 opéras de Wagner à la suite, au début de l’été 2022. 

Cependant, à Leipzig, des spectacles, il y en a pour tous les goûts et tous les soirs, même en semaine. À l’image de Paris et à l’inverse de Nice (😏), il y a toujours de quoi se divertir ! 

Nous avons eu l’occasion de découvrir le spectacle d’adrénaline et de comédie, “Reine Nervensache” au Krystallpalast Variété Leipzig qui a déjà accueilli des artistes tels que Joséphine Baker.

Excusez du peu !

Au choix, on peut manger au restaurant du palace ou directement, se rendre au spectacle, entre acrobaties et humour, qui s’assimile à un petit cirque du soleil avec une touche comique. Bien entendu, les artistes drôles, talentueux et parfois impressionnants, parlent allemand. On n’y comprend pas grand chose mais ça n’empêche pas de passer un bon moment ! 

Krystallpalast Variété Leipzig

Leipzig, ville de peintures et sculptures

Lorsque l’on parle d’art, on parle, bien entendu, de peintures et de sculptures. Et sur ce domaine, Leipzig n’est pas en reste. 

Voici un tour d’horizon des lieux à visiter à tout prix, pour les amateurs d’art et autres curieux…

Et on commence par mon coup de coeur ! 

Spinnerei, lieu de vie des artistes !

Accessible en tramway, Spinnerei est un lieu industriel, comme je les aime de tout cœur !

Spinnerei Leipzig

Ancienne filature de coton, la plus grande d’Europe, le lieu resté dans son jus, est désormais dédié aux artistes et artisans avec des ateliers, salles d’expositions et événements. 

Fondée en 1884 par des industriels suisses, la filature s’implante à Leipzig du fait de sa position géographique, centre économique en Allemagne. Celle-ci est restée en activité jusqu’en 1992, quelques temps après la réunification de l’Allemagne survenue en 1990. 

Avec le nouveau modèle économique en place, la question s’est posée de la converser ou de l’enlever. Il a été décidé de la vendre et de la privatiser. Celle-ci est cédée à un prix très peu élevé, symbole du marché de l’époque, à un entrepreneur originaire de Cologne, qui travaille pour les pneus Michelin qui comprennent un tissu de coton pour les renforcer. 

La production a continué de façon réduite, jusqu’aux années 2000. Cet entrepreneur travaillait avec, environ, 40 femmes, soit une forte réduction de l’effectif. De nombreux bâtiments se sont donc libérés et ils ont commencé à vendre des machines. 

C’est le début de la nouvelle ère de la filature. 

Lors de la première partie de la décennie 90, des premiers artistes ont loué des espaces pour établir leur atelier et habiter sur place. À l’époque, ils devaient trouver des espaces spacieux et lumineux. C’était donc l’endroit idéal pour eux, avec un loyer très attractif.

Pour exemple, Neo Rauch, célèbre peintre allemand, a commencé sa carrière à Spinnerei, en 1994, à l’époque où il n’était pas encore connu. 

Aujourd’hui, il y a un seul propriétaire pour tout le lieu. La plupart des bâtiments de 90 000 m2 sur un terrain de 10 hectares, sont conservés dans leur état d’origine. Il y a un programme de logements et ateliers pour les artistes. C’est le projet qui rencontre le plus de succès depuis l’origine du bâtiment. Tous les espaces sont loués !

On y compte environ 200 ateliers d’artistes, artisans, architectes et autres entrepreneurs. 

Le lieu vous invite également dans son musée de la filature de coton avec des photographies, machines et bureaux de l’époque… 

Et désormais, tous les arts y ont leur place puisque l’on retrouve du théâtre et du cinéma à Spinnerei. 

Notamment, le cinéma est un véritable coup de coeur pour moi !

Très authentique, marqué par son époque, on y projette des films que l’on ne voit pas ailleurs ainsi que des vieux chefs-d'œuvre oscarisés, en VOST. 

On compte également une bibliothèque avec pas moins de 30 000 livres sur les arts. 

Enfin, depuis 2005, des galeries d’art ont ouvert sur le terrain. Actuellement, il y en a 11. 

Les expositions présentées appellent à la réflexion comme par exemple, une méditation sur l’avenir des grandes villes. 

Nous avons visité une exposition de la galerie Eigen + Art, de l’artiste ukrainienne Lada Nakonechna. Originaire de Kiev, ville jumelée de Leipzig et réfugiée dans la ville avec sa famille, cette artiste est très affectée par les événements qui surviennent en Ukraine depuis 2014. Aujourd’hui, en cette période de guerre, la résonance de ses œuvres est importante.

La visite du site de Spinnerei est gratuite. Vous pouvez opter pour un tour guidé, payant. 

Trois fois par an, l’événement “Rundgänge”, soit “Tour de ronde”, invite à visiter toutes les galeries du lieu, qui exposent à cette occasion, avec un immense succès dans la ville.

Plagwitz, le quartier branché 

Encore un quartier comme je les aime tant ! 

À l’image du quartier Ostiense, à Rome ou même celui du Panier, à Marseille, Plagwitz est un quartier industriel, très branché, qui fait la part belle au street art. 

Au nord ouest du centre-ville, à proximité du canal Karl Heine où on peut faire une balade à vélo sur les rives, ce coin était un petit village entouré de forêts, de 358 habitants en 1750. Le quartier a été complètement délaissé, délabré, pollué à la suite des fermetures d’usines. 

Au début de la revalorisation par Karl Heine lui-même, des jeunes et des artistes ont pu louer des lieux de vie, du fait de leur prix bas. Désormais, Plagwitz est un quartier chic et branché, très prisé pour l’immobilier, avec une allée, ancienne voie de chemin de fer, sublimée par du street art. Les œuvres y sont éphémères car recouvertes sans cesse. 

Bien entendu, on y trouve un skate park, ou du moins un semblant de skate park pour le coup !

Au cœur de ce quartier, on peut découvrir Westwerk, un complexe, toujours industriel, avec un supermarché, un food truck, un magasin de plantes, des restaurants… À l’extérieur, toujours des tags, du street-art et Popeye nous accueille !

À ce moment, nous avons déjeuné au restaurant Kaiserbad, situé au bout d’une allée jonchée de restaurants et bars très festifs. 

Le quartier de Plagwitz est, lui-même, réputé pour ses nombreux événements et festivals électros. Une adresse à noter dans votre to do list ! 

Et ce quartier nous amène directement au prochain arrêt de notre visite…

Kunstkraftwerk, l’art immersif et numérique

Dans la continuité de ce que nous venons de découvrir, Kunstkraftwerk est une friche industrielle dédiée à l’art immersif, l’équivalent d’un Atelier des Lumières. 

Lors de notre visite, nous avons pu voir l’exposition “Monumental” de Tübke, une nouvelle approche de l’une des oeuvres d’art les plus importantes de la peinture figurative du 20ème siècle, à savoir le tableau panoramique “Frühbürgerliche Revolution in Deutschland”, la première révolution bourgeoise en Allemagne.

Il s’agit d’une œuvre de 14x123m que l’artiste a mis 11 ans à peindre ! Elle est connue comme étant la plus grande en taille, en Europe centrale. 

Celle-ci a été digitalisée pour cette projection, une nouvelle dimension de l’art à l’ère du numérique.

À l’étage, le lieu accueille une exposition en collaboration avec la Fake Factory, originaire d’Italie.

G2 Kunsthalle, art contemporain et artistes émergents

Dernier arrêt de notre parcours artistique, le musée G2 Kunsthalle est une fondation privée, proposée par un promoteur immobilier, collectionneur d’art depuis les années 2000. Il y expose sa collection privée, regroupant des artistes originaires de Leipzig mais pas que…

Le bâtiment, lumineux avec de grandes pièces, propose également des expositions temporaires pour promouvoir des artistes émergents. 

Lors de notre visite, l’accueil est coquin avec une œuvre de l’artiste française Madeleine Roger-Lacan, née en 1993, la plus jeune artiste exposée au sein du lieu. Cette dernière travaille beaucoup sur le corps, la nudité, la sexualité, la féminité et la masculinité. Cette œuvre interpelle avec un auto-portrait qui fait référence aux sécrétions liquides du corps, en forme de goutte : le bleu pour les larmes, le rouge pour les règles et l’orange, pour l’urine… Une roulette “Turn me on” invite le public à interagir avec elle. C’est une véritable provocation sexuelle !

Cette œuvre donne le ton de l’exposition en cours : la provocation. 

Parmi les artistes exposés, on peut découvrir Katrin Brause qui a étudié la peinture à l’école de Leipzig.

On y retrouve également Neo Rauch, dont nous parlions il y a quelques lignes. Artiste majeur originaire de Leipzig, c’est l’occasion de préciser qu’il est réputé à l’international, notamment aux Etats-Unis. Il a joué un grand rôle suite à la réunification de l’Allemagne lorsque l’art de l’Allemagne de l’Est ne présentait plus d’intérêt, jusqu’à provoquer une crise artistique dans la région. Rauch crée un nouveau style d'œuvres, qui lui correspond, inspiré de son enseignement en RDA mais mélangé à de nouveaux courants. Ainsi, il a insufflé un nouveau souffle pour redorer l’art de l’Allemagne de l’Est. Les artistes locaux sont revenus grâce à son impulsion. Diplômé en 1988, il ne dévoile pas ses créations datant d’avant les années 90, considérant que ce n’était pas une période créative pour lui; une période de quelques années seulement. 

Le musée G2 Kunsthalle soutient également la jeune génération d’artistes avec un prix annuel en collaboration avec l’Académie des Arts de Leipzig (HGB) avec à la clef, 10 000 euros ainsi que la location d’un atelier dédié à la création de nouvelles œuvres. 

Leipzig, ville d’architecture

La Sphère Oscar Niemeyer Leipzig

À l’époque de ma visite de Leipzig, j’entamais ma reconversion professionnelle en tant qu’architecte d’intérieur. 

Aujourd’hui à la tête de mon agence de design VIALE, je me souviens de Leipzig comme une véritable source d’inspiration.

À Leipzig, les bâtiments historiques côtoient les plus modernes, architecture symbole d’un contraste entre l’Allemagne d’avant et d’après-guerre. 

À Plagwitz, nous avons visité le hall du bâtiment Konsumzentrale, classé monument historique. 

Toutefois, la plus grande et agréable des surprises fût la découverte de La Sphère d’Oscar Niemeyer, architecte et designer brésilien d’origine allemande. A proximité de Spinnerei, il s’agit d’un restaurant très prisé où il faut réserver des mois en avance, situé à côté d’une usine toujours en activité. La cantine de l’entreprise se trouve au rez-de-chaussée de la sphère. Le restaurant est dans la coupole. 

Oscar Niemeyer est décédé en 2012, à presque 105 ans, à 10 jours près... On dit qu’il a travaillé jusqu’à sa dernière minute… La Sphère a été inaugurée pendant l’été 2020. L’architecte a réalisé les plans mais n’en a jamais vu la réalisation…

Au cœur de la ville, ici où là, l’immeuble Riquet interpelle avec ses inspirations architecturales venues d’Asie.

L’auberge Auerbachs Keller, elle, était une boîte de nuit étudiante de mauvaise réputation qui a inspiré l’œuvre théâtrale de Goethe « Faust » avant de devenir un lieu incontournable pour les bourgeois. Aujourd’hui, il s’agit du restaurant le plus populaire de la ville, avec une décoration inspirée de l’œuvre. 

À Leipzig, l’art sous toutes ses formes est partout !

Leipzig : histoire et bonnes adresses

Pour conclure, Leipzig est une ville chargée d’histoire, marquée par la 2nde guerre mondiale et la chute du mur de Berlin. Selon la jeune génération, il y a encore des différences entre les natifs de l’Allemagne de l’Est et ceux de l’Ouest. 

D’ailleurs, la ville est réputée pour sa manifestation pacifique du 9 Octobre 1989, où les manifestants appelaient à ne pas faire preuve de violence. Le mois suivant marquait la chute du mur de Berlin. 

À Leipzig, tous les bâtiments sont empreints d’histoire, de la poignée de porte de l’université, touchée par les plus grands musiciens tels que Mozart jusqu’au monument de la bataille des Nations d’Octobre 1813, menée par Napoléon. Majestueux, l’édifice est à visiter avec un point de vue à ne pas manquer, sans manquer de courage si vous avez le vertige ou que vous êtes claustrophobe.

Les églises valent le coup d’oeil ! Si vous vous rendez à Leipzig, pensez à rentrer en visiter quelques unes et admirer leur architecture, comme au coeur de l’église Saint Nicolas avec ses colonnes et voutes majestueuses.

Dernière leçon d’histoire architecturale, Leipzig abrite la plus grande gare de trains d’Europe. Classée monument historique, celle-ci a nécessité 20 ans de reconstruction après la 2nde guerre mondiale. 

Pour établir rapidement le reste des manifestations culturelles, les bâtiments de l’université sont également utilisés pour l’organisation de concerts et congrès. Et la ville accueille la fête annuelle du cinéma français, en Novembre. 

En face de Zara, le bâtiment avec le clocher vert est l’ancienne mairie, désormais musée de l’histoire de la ville. 

Leipzig

Au niveau des sorties, il y a de nombreuses boîtes de nuit branchées dans tous les quartiers de la ville, de différents styles, tant en matière de décoration que de musique. 

En revanche, je ne dirais pas que la ville est une destination culinaire car j’avoue ne pas m’être régalé pendant ce séjour. 

Je note toutefois le dîner au restaurant situé au sommet de la Tour Panorama, avec une vue imprenable sur la ville, où l’on peut se rendre compte de l’architecture contrastée, entre immeubles et espaces verts qui côtoient de grands lacs où l’on peut faire de la voile.

À ce propos, une structure verte entoure le centre-ville tel un parc à la place des anciennes fortifications. Ainsi, à Leipzig, on se déplace beaucoup à vélo grâce à 300 kms de pistes cyclables au cœur et autour de la ville. Ce moyen de transport est très prisé des étudiants.

Autre adresse culinaire, le restaurant Moritzbastei se situe dans les anciennes forteresses encore érigées, la majorité ayant été remplacée par des espaces verts. Accessible niveau tarifs, ce n’est pas de la grande gastronomie mais on peut y déguster des plats traditionnels ou un bon plat de pâtes à la bolognaise, agrémenté d’une typique bière allemande.

Niveau shopping, Leipzig compte 3 avenues commerciales avec de grandes enseignes qui côtoient de petits artisans. Toutefois, c’est au cœur des passages de la ville que l’on peut faire du shopping plus exclusif. À côté de Zara (décidément !), un chapelier mérite sa visite ! 

leipzig

La galerie commerciale Specks Hof est le passage le plus ancien de Leipzig et à nouveau, un incontournable en matière d’architecture avec des vitraux dignes de ce nom !

Pour dormir, je vous conseille l’hôtel Vienna House Easy Leipzig, dans lequel j’ai séjourné. Toutes les prestations y sont agréables et surtout, il est proche de la fameuse gare ainsi que du centre-ville, notamment de l’université et de la grande place Augustus, où se trouve l’Opéra et la salle de concerts Gewandhaus.

Sur cette place, les bancs publics rendent hommage aux villes jumelées à Leipzig.

Nous avons déjà parlé de Kiev mais il y a aussi Lyon, dont le jumelage est la trame de “Terminus Leipzig”, un roman franco-allemand à découvrir, co-écrit par les auteurs Jérôme Leroy et Max Annas, respectivement français et allemand. 

En somme, Leipzig est une ville branchée, considérée comme une belle alternative à Berlin, à seulement 1h de la capitale allemande, en train. 

En attendant de la visiter, je vous invite à découvrir ma story Instagram à la une, dédiée à mon séjour à Leipzig.

Vous pourrez découvrir d’autres photos et des vidéos de toutes ces merveilles que nous venons d’évoquer !

Découvrez l’actualité et les événements de Leipzig sur le site officiel de l’Office de Tourisme. 

Crédit Photos : Beau Parleur

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